Une introduction épique au véganisme

7 décembre 2015.Isis Gagnon-Grenier.5 J'aime.0 Commentaires
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Le véganisme1, encore un truc d’écolo extrémiste et radical? Peut-être qu’un livre pourra changer votre vision du monde… J’ai nommé Voir son steak comme un animal mort de Martin Gibert.

1. Pourquoi ce livre?

Couverture de Voir son steak comme un animal mortIl y a de plus en plus de littérature végane. Voir son steak comme un animal mort est une excellente entrée en la matière. C’est un livre bien mené, vulgarisé et accessible.

Selon sa quatrième de couverture, « Martin Gibert propose une synthèse des débats contemporains sur le paradoxe de la viande. Ce faisant, il présente le véganisme, un mouvement moral et politique en pleine émergence qui lutte pour la justice animale, sociale et environnementale ». En quatre chapitres :

  • Il rappelle que les animaux ressentent la douleur et qu’il n’est donc pas moralement acceptable de leur causer de la douleur lorsque ce n’est pas nécessaire.
  • Il aborde les faits en éthique environnementale qui font du véganisme un choix écologique des plus significatifs.
  • Il décrit l’état de dissonance cognitive dans lequel nous nous trouvons lorsque nos actions et croyances ne sont pas concordantes. La façon la plus efficace d’y remédier étant de changer notre comportement lorsqu’il ne correspond pas à nos valeurs.
  • Il nous parle d’humanisme, d’intersectionnalité des oppressions et d’une même logique de la domination (ou, inversement, de la justice) sous toutes ses formes.

Il est difficile de refermer le livre une fois qu’on l’a commencé : après deux lectures en 3 semaines, j’ai déjà envie de récidiver. Son contenu est actuel, efficace et sans appel. C’est un réel délice intellectuel.

Je crois que vous l’aimerez aussi car il parle un peu de vous, de nous. Toute la section sur la dissonance cognitive est révélatrice d’un mal-être et d’un inconfort largement répandus dans la société. Il est probable que sa lecture dévoilera quelques angles morts dans votre représentation mentale et culturelle du monde. L’action cohérente, ou la résonance cognitive, apporte un réel soulagement à qui la pratique. En se penchant sur la question, ce livre est porteur de bonheur.

2. Qu’est-ce qui le rend épique?

Comme je le disais, la joie qu’il m’a procuré. C’est un livre qui fait plaisir à lire, inclusif, plein de bonnes idées, qui commence et se termine sur une note positive. C’est une réussite, connaissant le sérieux des sujets traités!

Ensuite, la façon dont il est écrit et mené. Du plus pointu au plus large, sa progression est inéluctable, l’argumentation implacable. Les faits qu’il cite ne sont pas nouveaux : la majorité des personnes militant pour les droits des animaux les connaissent par coeur. Ce qui surprend en revanche, c’est leur agencement. Ses mises en situations et ses souvenirs donnent l’impression de lire un roman. Sous la lunette de la psychologie morale, il étudie le comportement des personnes et des sociétés, les motifs sous-jacents leurs décisions. Peu importe notre engagement, c’est intéressant.

Il va aussi beaucoup plus loin. Il tisse des liens (sur l’intersectionnalité des  oppressions, notamment) que je ressens depuis mon enfance sans toutefois savoir les justifier. C’est cette section qui me fait le plus jubiler. C’est une grande partie de ma vie de réalisations et de luttes qui se trouve sur papier, plus clairement que si je l’avais moi-même écrit. Je crois que j’ai envie de le relire encore pour m’en assurer, et pour m’aider à mieux formuler mon argumentaire. Pas que je cherche à imiter l’auteur, au contraire, c’est ma démarche personnelle qui va se peaufiner. En ce sens, c’est un livre très instructif.

Enfin, et ce n’est pas peu dire, il a déjà convaincu quelques personnes de mon entourage de la pertinence du véganisme, alors qu’elles y étaient réticentes. Sans nécessairement boycotter tous les produits d’origine animale du jour au lendemain, ces personnes se sont irrémédiablement engagées sur un chemin plus moralement acceptable. Et ça, c’est épique!

Si j’avais une critique à lui faire? Peut-être qu’il lui serait bénéfique d’intégrer quelques notions de décroissance en lien avec les enjeux climatiques et la pérennité des espèces. 🙂

Pour conclure, si je peux me permettre une injonction, lisez-le. Ça en vaut la joie.

Et vous? Que pensez-vous du livre? Du véganisme? De l’intersectionnalité des oppressions?

Aussi, Martin Gibert est présentement en tournée en France avec son livre. Profitez de l’occasion : allez le rencontrer!

1. Le véganisme est l’idéologie des personnes véganes. C’est un mouvement politique, social et moral qui repose sur le choix tout simple de ne pas causer de tort aux autres lorsque ce n’est pas nécessaire. Les autres, ce sont les individus sentients, qu’ils soient humains ou non-humains. Les véganes choisissent donc de ne pas consommer d’aliments ou de produits d’origine animale. Cela se traduit généralement par une façon de vivre empathique, éthique, peu polluante et joyeuse.

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Catégorie(s) : Véganisme
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