En 10 points : Comment élever ses enfants de manière écolo?

18 octobre 2016.Isis Gagnon-Grenier.1 J'aime.0 Commentaires
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Avoir des enfants, est-ce nécessairement rentrer dans le moule de la société : voiture, banlieue et travail acharné pour payer tout ce luxe dont les enfants… n’ont pas vraiment besoin? Voici 10 pistes de solutions pratiques pour être à la fois parents et écolos!

1. Être végane (manger végétal, biologique, local et en vrac)

Manger est la seule activité partagée par tous les êtres humains, pratiquement tous les jours : cela a un immense impact environnemental. Pour utiliser moins de ressources et préserver la biodiversité, le plus fiable est de manger énormément de fruits et légumes biologiques et locaux, des légumineuses et des céréales complètes ainsi que de tous les autres végétaux. Adopter le véganisme et cesser de considérer les animaux comme des ressources à exploiter peut se faire du jour au lendemain et continuer toute la vie en toute sécurité. Je vous recommande toutefois de lire au moins cet article sur la vitamine B12 et l’alimentation des enfants véganes et de lire mes recommandations en terme de diversité alimentaire.

2. Allaiter aussi longtemps que possible

Allaiter, ça ne prend ni biberon, ni préparation commerciale, ni électricité pour stériliser, réchauffer ou pour réfrigérer. Allaiter, ça prend du temps et de l’amour, c’est tout. Mais c’est du temps de qualité, et ça décuple l’amour. C’est toujours prêt, à la bonne température, c’est pas cher et pratique. Plus ça dure (idéalement au moins 2 ans selon l’OMS), et plus ça renforce le système immunitaire de l’enfant. Cela augmente sa confiance, sa tranquillité d’esprit. Cela réduirait les risques de cancer du sein des mamans. Pensez à toutes les ressources ainsi épargnées!

3. Pratiquer l’hygiène naturelle infantile

Il s’agit de faire faire ses besoins à votre enfant de bas âge dans les toilettes, le lavabo, les buissons, plutôt que dans sa couche. En un peu plus d’un an de pratique, nous estimons avoir épargné environ 2000 couches. Qu’elles soient lavables ou jetables, cela fait pas mal moins de ressources utilisées! Vous voulez en savoir plus? Je vous invite à lire notre article qui démystifie tout ça.

4. Utiliser des couches lavables

Les couches lavables, c’est plus de travail que les couches jetables. Il faut les laver. Mais imaginez toutes les couches jetables d’un enfant en même temps au même endroit. J’ai déjà lu que ça représentait 2,5 tonnes de déchets. Je crois qu’on fait difficilement plus écolo qu’utiliser des couches lavables tout en proposant l’hygiène naturelle infantile à nos enfants. Pour aller plus loin, vous pouvez lire notre article sur les couches lavables en voyage à vélo.

De plus, j’extrapole un peu : l’exemple parental des couches lavables pourra peut-être inspirer les enfants à moins jeter. Nos filles auront peut-être envie d’utiliser des coupes menstruelles et serviettes hygiéniques en tissu plutôt que des tampons et serviettes jetables. Nos garçons en parleront à leurs copines et amies. Et plus tard, nos enfants auront peut-être des thermos et plats réutilisables plutôt que des tasses en carton à usage unique pour porter leurs thés, cafés et lunchs bio-équitables… Affaire à suivre!

5. Rouler à vélo

Il existe de plus en plus de remorques et sièges à vélo pour enfants. Nous ne sommes plus précurseurs, des centaines de milliers de parents le font depuis plusieurs années : c’est efficace et sécuritaire. En ville ou à la campagne, se déplacer à vélo n’utilise pas de pétrole (hormis pour la fabrication), est économique, joyeux, et donne le bon exemple à votre enfant. Pour les longues distances, rien ne vaut le covoiturage, l’autobus, le train, l’autopartage, etc. Plus besoin d’avoir sa propre voiture, partager, c’est tellement mieux! D’ailleurs, quand on n’a pas de voiture, on y pense à 2 fois avant d’acheter de gros objets encombrants!!

6. Travailler moins (faire plus de choses soi-même)

Les mamans et les papas qui travaillent moins (temps partiel, travail autonome, à la maison, saisonnier) ont en général moins d’argent, ce qui fait dépenser moins et est donc bon pour l’environnement. Mais aussi et surtout, illes ont plus de temps à consacrer à leur(s) enfant(s). Cellis-ci ont plus de contacts humains et peuvent développer une plus grande autonomie, une imagination très fertile et moins dépendante des objets. Adultes, illes auront toutes les chances de consommer moins que les enfants qui sont certes plus gâtés matériellement, mais moins sur le plan affectif.

7. Avoir moins de jouets

Quand on a moins de jouets, ceux qu’on a sont plus précieux (on en prend généralement plus soin), et peuvent servir à plus d’usages. Un morceau de bois peut devenir bâton de marche, épée pointue, crayon de géant, pont surplombant un mini ruisseau, poutre d’un château de sable, etc. Priorisons les jouets qui stimulent la créativité, par exemple les blocs legos ou de bois plutôt que certains gagdets qui n’ont qu’une seule fonction. Pour les jeunes enfants surtout, jouer avec les parents a beaucoup plus de valeur que les jouets utilisés.

8. Profiter des biens communs

Partager les espaces et les objets les rends vivants! Fréquentons les parcs, les associations, les bibliothèques. Un aspect que nous adorons des bibliothèques, c’est le partage gratuit du savoir : un seul livre peut être lu par des centaines de personnes! C’est magique! Pourquoi ne pas vivre sans télévision et plutôt aller à la bibliothèque toutes les semaines? Jouer avec d’autres enfants dans les parcs à jeux? Jardiner dans des jardins communs (et stimuler l’intérêt de nos enfants pour les légumes par la même occasion)? Ces endroits sont là pour nous, c’est à nous de leur donner raison d’être comme d’en réclamer davantage!

9. Acheter usagé, réutiliser

Ai-je besoin d’une poussette rutilante dernier cri? D’acheter un téléphone portable à mon enfant de 5 ans? Nous souhaitons toustes toujours plus de confort et de sécurité pour nos enfants et les compagnies l’ont bien compris! Plutôt que de jouer leur jeu de surproduction et surconsommation, fréquentons les friperies, les brocantes, les ventes de garages, vides-greniers, les sites internets de dons, d’échanges ou de vente d’objets usagés, et parlons-nous en famille et entre voisins : Qui a besoin de quoi? Qui n’a plus besoin de cela? Que ce qui existe soit utile et utilisé, et ça vaut pour les jouets comme pour les appareils électroménagers, les livres, les vêtements et les outils, etc.

10. Pratiquer la CNV et l’éducation bienveillante

Nous l’avons probablement toustes déjà expérimenté : il est plus facile de nous inventer des faux-besoins et d’acheter n’importe quoi quand nous avons l’esprit tourmenté. C’est ici que la communication non-violente et l’éducation bienveillante, outils de bien-être psychologique, deviennent écolos. Être à l’écoute de nos besoins comme de ceux des autres, éveiller nos enfants à l’écoute des autres, expliquer, s’assurer qu’illes se sentent inclu.se.s et compris.es, favorise la bonne entente. La quiétude, le bonheur simple, permet définitivement de réduire nos consommations de toutes sortes. Être bien devient donc un outil de développement viable de premier choix!

Quelques lectures à cet effet (courrez vite vite à la bibliothèque) : Les mots sont des fenêtres (ou des murs) de Marshall Rosenberg et J’ai tout essayé! de Isabelle Filliozat. Tous les livres de ces deux auteur.e.s sont également intéressants.

Est-ce qu’une de ces solutions vous semble impossible à mettre en œuvre? Ou encore, vous souhaitez partager vos trucs de parents écolos? N’hésitez pas à commenter l’article!

Catégorie(s) : Famille, Véganisme
Étiquettes : #écolo, #enfant, #responsable

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