Des ponts et des îles

Carnet de voyage #2

27 février 2016.Clément Courte.0 J'aime.1 Commentaire
DATES: DU 24 JANVIER AU 04 FÉVRIER 2016
DISTANCE TOTALE PARCOURUE: 705 KM
ÉTAPES: LA FLOTTE, LA ROCHELLE, LAGORD, ST-AGNANT, MARENNES, ORS, VAUX-SUR-MER

Après les températures froides et les côtes de la première partie de notre voyage, on peut dire qu’il ne nous restait que du gâteau. Ou presque. Notre arrivée mouillée à l’Île de Ré ne nous a pas empêché de remarquer la différence de température d’environ 4 degrés par rapport au continent. Nous y avons passé la fin de semaine, puis nous avons descendu toujours plus au sud, en suivant (plus ou moins) la Vélodyssée jusqu’à Royan.

Une fois de plus, de petits commentaires rigolos se sont immiscés en dessous des photos quand on se donne la peine de cliquer dessus!

1. L’île de Ré avec les grands-parents

Pour nos retrouvailles familiales, Christian et Catherine, mes parents, avaient loué un appartement dans le village de la Flotte. Nous étions confortablement installé.e.s pour profiter à fond de ce WE qui s’annonçait chaud et ensoleillé! De quoi réchauffer nos petits cœurs et nous redonner plein d’énergie pour la suite de l’aventure.

L’île étant reconnue dans tout le pays pour ses pistes cyclables de luxe, mes parents ont donc apporté avec eux leurs vélos. Ainsi, nous avons pu nous promener joyeusement à travers (presque) toute l’île et s’imprégner comme il faut des paysages pittoresques propres à Ré. Dès le lendemain de notre arrivée, nous avons été visiter Saint-Martin-en-Ré et sa citadelle, son port tout mignon et le village de Loix.

Le deuxième jour, nous avons profité du superbe soleil pour aller faire un tour à la plage et initier Yaëlle aux joies du sable dans les doigts et dans la bouche. Miam!

Le dernier jour, il faisait un temps un peu plus gris. Nous avons finalement succombé à la voiture pour aller voir le phare des baleines à Saint-Clément, et nous sommes promenés sur les écluses à poissons… En fin de journée, nous avons quitté les grands-parents de Yaëlle pour rejoindre La Rochelle. Heureuse surprise en quittant le pont. Nous avons croisé un joyeux cycliste répondant au nom de Jean-Baptiste, qui nous a proposé de nous guider jusqu’à La Rochelle, en passant par la plage, avec le coucher du soleil.

2. La Rochelle sous le soleil

À notre arrivée, Théo, un jeune warmshowers étudiant en informatique, nous a accueilli dans son palace de 13m2. Nous avons eu de bonnes discussion et une excellente nuit, en dépit de la surface marchable restante entre les matelas et les bagages…

Nous avons profité de cette nouvelle belle journée pour faire une visite de La Rochelle et de son port. Bilan : c’est joli, plein d’arcades (trop?) et il y a des jolies tours. Bref, on vous recommande d’y faire un tour si ce n’est déjà fait! 🙂

Pour notre deuxième nuitée, nous avons été chez Sylvie et Bernard. Des ami.e.s à mes parents qui sont aussi fous de 2cv. Ils nous ont concocté ce soir-là un super repas végane, avec une salade de carotte que nous ne sommes pas prêts d’oublier!

3. L’art d’éviter les ponts

Nous avons quitté La Rochelle par le port des minimes, pour rejoindre Rochefort puis St-Agnan. Nous avons fait un bon détour de 20km pour éviter le pont de la mort entre ces deux villes. Enfin, on ne le saura jamais mais tout le monde nous a conseillé de l’éviter.

Résultat : une superbe piste cyclable le long de la Charente mais avec de fichus passages anti-scooters partout partout partout. Avec la remorque ce genre d’aménagements devient vite un parcours d’obstacles. Et au bout d’une vingtaine de ces poteaux tanants, notre agacement envers les élus locaux non-cylotouristes s’est fait doucement sentir… Mais c’était joli, alors à quoi bon râler!

Cette longue journée termine finalement en beauté. Nous dormons chez nos premiers hôtes véganes : Aurélien et Delphine. Il et elle attendent un bébé et se préparent pour un tour du monde à vélo. Bref, nous avons pleins de choses merveilleuses à nous raconter!

4. Brouage à travers les brumes

Après un début de journée dans la grosse caillasse pas vraiment cyclable, nous avons fini tant bien que mal par rejoindre la ville fortifiée de Brouage. Ce jour-là, il pleuvait fort fort et notre visite de la ville de notre ami Samuel de Champlain sera donc humide…

Pas de soucis, nous convertissons le sur-sac étanche en sur-Yaya et profitons de cette petite journée de vélo pour prendre le temps de vagabonder dans les fortifications. Et grand bien nous a pris!

Quelques kilomètres après Brouage, nous arrivons à Marennes, chez Françoise et Philippe. Il et elle ont une superbe grande maison écologique en bois et sont pleins d’attention pour Yaëlle.

5. L’île d’Oléron vite vite parce que ça caille!

Après une traversée du pont de l’île d’Oléron dans le vent mais pas si pire, nous profitons d’avoir pour une fois peu de kilomètres à parcourir pour rejoindre la plage de Grand-Village. C’est immense et impressionnant! Nous apprendrons par la suite que c’est l’une des plages qui recule le plus en Europe : une vingtaine de mètres à chaque année!

Il ne fait pas très chaud, alors nous décidons de reprendre la route pour aller visiter la citadelle (dessinée par Vauban) de Château d’Oléron. Bon, c’est moins beau que Brouage et il caille sévère. Alors du coup, on va jouer les blasé.e.s et rejoindre nos warmshowers du soir : Philippe et Fabienne.

Philippe est très bavard alors nous discutons jusque tard le soir. Ils en profitent pour nous montrer le film de leur voyage à vélo sur l’Eurovélo 6, jusqu’à la mer Noire. C’est super dépaysant et nous donne le goût de continuer l’aventure.

6. La journée des ponts de la mort et des forêts enchantées

Alors quand il vente, les ponts, c’est galère (le pont de l’île d’Oléron a été pas mal plus venteux pour le retour au continent). Mais quand il vente, et qu’en plus il y a des petits plots entre la piste cyclable et la route et que l’espace cyclable laisse tout juste la place pour passer avec la remorque, notre haine des aménageurs routiers repointe le bout de son nez!!! Ahhhh, le pont de Seudre chregneugneu!!!!

C’était Isis pour le coup qui tirait la remorque. Sur le premier pont, je lui chantais des chansons pour l’encourager. Sur le deuxième, mes chansons n’étaient plus trop appréciées. Alors j’ai pris des photos en l’écoutant s’égosiller de peur et maugréer contre l’univers! Je lui ai fait un gros câlin de réconfort à l’arrivée puis nous sommes partis en fou rire nerveux!

Quelques kilomètre après le drame, nous avons trouvé un bar miteux avec de gentils propriétaires qui nous ont laissé la terrasse pour nous toustes seul.es en l’échange d’un cornet de frites. Des trombes d’eau se sont  mises à tomber sous notre nez… Et nous avons repris la route quelques minutes plus tard, après l’averse, heureux.ses de l’avoir échappée belle!

Nous avons alors goûté à notre première introduction aux Landes enchantées, sous la grosse pluie, certes. Et sommes ressortis de la forêt sur une belle côte Atlantique en furie, pleine de criques, de cabanes de (bouarf) pécheurs, de vent fin du monde et de vagues tumultueuses!

Après le vent, la pluie, les kilomètres et la fatigue, vint la chute. Ah ces revêtements glissants qui ont sûrement été conçus par des ingénieurs qui ne roulent pas à vélo, et encore moins par temps de pluie… À ma grande surprise et mécontentement, je suis tombé abruptement en freinant doucement. Mon coude et ma hanche en ont pris un coup, et Isis a eu la frousse! Vivement qu’on arrive.

En fait, la fin de cette journée a été assez galère. Nous étions trempé.e.s jusqu’aux os, il faisait presque nuit : nos vêtements ne seraient jamais secs pour le lendemain, et on annonçait de la pluie pour plusieurs jours. Nous n’avions plus beaucoup de couches propres pour Yaëlle, nos vêtements étaient sales : il fallait faire de la lessive. Est-ce que nos hôtes auraient une machine à laver? Est-ce que ça aurait le temps de sécher?

Mais le plus inquiétant était que nous n’avions pas trouvé d’hébergement pour le lendemain. Est-ce qu’on pourrait aller sur internet? La vraie aventure, soit le voyage sans hébergement, allait commencer… Est-ce que tout irait bien pour Yaëlle?

Toutes ces questions et bien d’autres tournaient dans nos têtes avant d’arriver chez Jeannine et Louis. On avait beaucoup de besoins ce soir-là, et une sacrée envie de repos. Que nous réserverait la suite?

Bon, la suite au prochain article. Et vous, comment réagissez-vous aux galères en voyage?

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Catégorie(s) : Carnet de voyage
Étiquettes : #océan, #voyage

Commentaires (1)

  • cigogno . 1 mars 2016 . Répondre
    Coucou à vous trois, j’espère que la galère « vêtements humides » c’est bien terminée.
    Et que vous avez trouvé un endroit pour pouvoir vous réchauffer.
    A bientôt, pour d’autres nouvelles ensoleilées.

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