L’hygiène naturelle infantile, c’est quoi ce truc?

18 octobre 2015.Clément Courte.1 J'aime.7 Commentaires
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Comment ça, vous ne connaissez pas encore l’hygiène naturelle infantile? C’est la révolution copernicienne de la couche pour bébé!

1. C’est quoi ce truc?

Hygiene-naturelle-infantile-3Pour faire simple, c’est le fait de faire faire ses besoins à votre bébé par elle/lui-même directement dans les toilettes, la nature, un lavabo, un petit pot, etc, plutôt que dans sa couche.

Généralement, on a tendance à croire qu’un bébé ne peut pas devenir propre avant l’âge de 2-3 ans… Alors qu’il ou elle est tout à fait capable de faire ses besoins à la demande et de se retenir (un peu, on le verra), et ce, dès sa naissance. Sans être autonome, bébé éprouve un grand plaisir à découvrir le fonctionnement de son corps et à ne pas se faire dessus (littéralement).

2. Et alors, dans les faits?

Hygiène naturelle infantileL’hygiène naturelle demande une attention particulière des parents aux signes de leur enfant. Chaque enfant étant différent, je ne peux guère vous dire la réaction du ou de la vôtre. Chez nous, quand elle a envie, notre fille a tendance à pleurer, chigner ou gigoter d’une façon bien reconnaissable et notre « instinct de parent » fait généralement le reste.

Une petite visite aux toilettes s’impose alors! Nous préférons avoir une table à langer proche d’un lavabo. Nous la couchons, retirons sa couche, puis, la plaçons au dessus de l’évier en faisant notre code magique. C’est alors qu’elle fait (ou non) pipi-caca. Il ne reste plus qu’à lui essuyer ses fesses et le tour est joué!

Notre code magique est composé de deux bruits simples et évocateurs : PSSSSS PSSSSS et PROUT PROUT PROUT. Oui bon, c’est ridicule, soit. Mais cela fonctionne tellement bien que nous en sommes nous-même complètement fasciné.e.s. De façon quasi-pavlovienne, notre petite fille fait ses besoins presque à la demande. Presque? Bien sûr, cela ne fonctionne pas à tous les coups.

Et oui, elle se retient. Par le fait même qu’elle soit capable de nous communiquer son besoin et d’attendre de se retrouver au dessus du bol pour le faire, nous n’avons pas grand chose à prouver. Elle ne peut pourtant pas se retenir éternellement. C’est pourquoi, on essaie d’y penser au moins une fois par heure. Et quand on oublie, ou que l’on se trouve dans l’impossibilité de le faire, ça fait des petits dégâts joyeux!

3. Pourquoi c’est trop génial?

Il y a-t-il vraiment besoin de vous faire un dessin? Moins de lavage, pas vraiment de déchets, des fesses plus faciles à nettoyer et moins facilement irritées, une communication (particulière mais) privilégiée avec notre enfant, et une bébé joyeuse.

Enfin, d’après de nombreux témoignages d’autres parents, il semble plus simple ensuite de faire, vers 2-3 ans, la transition vers la propreté. Votre enfant ayant déjà une bonne perception de ses besoins et ayant appris à les communiquer.

4. Pourquoi c’est écolo?

Même si les couches lavables semblent une option plus écolo que les jetables, le nombre de lavages qu’elles impliquent requiert beaucoup d’eau, d’énergie et de temps. L’hygiène naturelle, quand à elle, ne nécessite que peu d’eau (pour laver les fesses de bébé avec un petit linge) et nettoyer le lavabo (nous préconisons le petit bol pour plusieurs pipi-caca et le lavabo pour une gestion encore plus responsable de l’eau). Bref, sur ce plan aussi, on a toustes à y gagner! 🙂

5. Les (presque) inconvénients

Premier inconvénient : Pour ne pas vous mentir, ça prend du temps. Durant le jour, toutes les heures (au minimum), il faut penser aux besoins de bébé. Sinon, c’est dégât presque assuré. A long terme éventuellement, notre fille sera de plus en plus capable de se retenir et un jour, pourra nous parler de ses besoins avec des mots ou des signes.

Deuxième inconvénient : Ce n’est pas toujours facile de se sentir à l’aise de faire faire ses besoins à son bébé quand l’on est sorti de chez soi. Là encore, il faut faire preuve d’imagination : se cacher dans les buissons, aller au dessus d’une toilette, se déniaiser et demander gentiment s’il n’est pas gênant de le faire dans le lavabo, etc.

Troisième inconvénient : un bébé, ça pèse de plus en plus lourd. Et soulever notre petite patate d’amour à bout de bras au dessus du lavabo / toilette / ou bol peut devenir un exercice physique intense. Chanceux que nous sommes, les bébés ne prennent pas tout leur poids d’un coup et nos muscles ont généralement le temps de s’y adapter. Nous sommes aussi bien souvent imaginatives et imaginatifs pour trouver des positions plus confortables.

6. Dans le fond, pourquoi l’adopter?

Mouais. Cela semble un peu dégueux vu de même. Mais en y pensant deux secondes, ne trouvez-vous pas cela dégueux une couche qui déborde et des fesses de bébé pleines de selles? Un bébé inconfortable? Un bébé qui vous fait des pipis dans la face?

Dans le fond, vous faites bien ce que vous voulez. Mais sachez une chose : il n’y a pas d’âge pour commencer et l’essayer, c’est l’adopter! 😉

Vous avez d’autres questions par rapport à l’hygiène naturelle infantile? Vous avez une expérience à nous partager? Dans tous les cas, on a bien hâte de lire vos réactions!

Pour aller plus loin, on vous invite à lire notre guide de survie des couches lavables en voyage à vélo.

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Catégorie(s) : Famille

Commentaires (7)

  • Caroline . 20 novembre 2015 . Répondre
    Notre choix de pratiquer l’hygiène infantile s’inscrit dans nos affinités plus générales avec le « parentage proximal » (allaitement à la demande, portage, co-dodo, écoute et empathie face aux besoins du petit). Nous pratiquons donc l’hygiène infantile avec notre garçon depuis ses premières semaines. Il a maintenant 9 mois et nous continuons d’apprécier les bénéfices de cette méthode. Notre plus grande joie est de constater que cet exercice (parce que oui, c’est parfois sportif!) nous a aidés à développer et à approfondir notre connexion et notre communication avec lui. Nous nous sentons en paix avec l’idée que nous prenons en compte un de ses besoins les plus naturels et que nous ne le laissons pas dans l’inconfort de langes mouillées et/ou souillées. Et le plus magique, c’est que ça marche et de mieux en mieux! Nous utilisons aussi des signes qu’il commence lui-même à produire pour nous signaler ses besoins. Bref, le développement de cette communication vaut bien les efforts consacrés, selon notre petite expérience.
    • (Auteur) Clément Courte . 21 novembre 2015 .
      Merci Caroline pour ce beau témoignage,

      Effectivement, tout cela s’inscrit dans une démarche plus globale. Et nous comptons bien évidemment l’élaborer à travers ce blogue.

      En tout cas, ça fait toujours super plaisir d’échanger avec d’autres jeunes parents qui pratiquent l’hygiène (et le portage, co-dodo, écoute et empathie) et ça nous aide à persévérer. Même s’il est vrai que c’est rendu tellement intégré pour notre fille et nous que ce n’est pas tant une contrainte. Depuis plusieurs jours, Yaëlle nous fait de grands sourires lorsqu’elle remarque que l’on commence à la déshabiller pour lui faire faire ses besoins. Une bonne raison de continuer!

  • Iris . 4 décembre 2015 . Répondre
    J’ai adopté la technique avec ma plus jeune à cause de son eczéma. Sa peau ne pouvait pas endurer aucune sorte de couche, alors, on les a enlevé complètement! Elle a rapidement compris que il fallait « gérer » ses besoins… Le résultat a été concluant: plus de confort, peau en santé, contrôle beaucoup plus tôt que sa sœur aînée et une excellente communication pour nous exprimer quand fallait y aller…
    • (Auteur) Clément Courte . 4 décembre 2015 .
      Bonjour ,

      Wow! Merci pour ton témoignage. N’ayant pour l’instant qu’une enfant à gérer, on se demande comment cela se passe avec deux enfants, niveau organisation? Bref, on est curieux.ses!

  • Véronique . 5 décembre 2015 . Répondre
    Afin que mon garçon puisse nous communiquer plus tôt ses besoins, je lui ai montré le langage des signes. Donc, au début de son 8e mois, il nous faisait le signe de caca lorsqu’il avait envie. Et même quand il parlait, le signe est resté longtemps, même sans couche!
    • (Auteur) Clément Courte . 5 décembre 2015 .
      Merci Véronique,

      Nous n’en avons pas parlé dans l’article, mais nous comptons également s’essayer au langage des signes avec Yaëlle. D’ailleurs, on dirait qu’elle commence à trouver ses propres signes/mots, en faisant des « Pop Pop » avec sa bouche pour nous signifier ses envies. Et c’est très drôle, en plus d’être pratique! 🙂

      Et toi Véronique, quel était le signe de ton garçon?

      Aussi, nous sommes donc à la recherche de livres sur le langages des signes avec un bébé. Si quelqu’un.e à des références à nous recommander, on est super intéressé.e.s!

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