DATES: DU 18 AU 22 FÉVRIER 2016
DISTANCE TOTALE PARCOURUE:  1397 KM
ÉTAPES: ZUBIRI, PAMPLONA, ETXAURI, VALENCIA

Passé les montagnes pyrénéennes, nous prévoyions au départ descendre toute l’Espagne pour rejoindre Séville par le chemin de Saint-Jacques à l’envers. Mais, et vous apprendrez ici pourquoi, nous allons finalement en décider autrement… Entre deux chemins, « entre dos caminos » (en espagnol), nos cœurs balancent!

1. Expérience intense du Camino Francés

Le lendemain de notre grande traversée épique des Pyrénées, nous avons une vingtaine de kilomètres à parcourir pour rejoindre Pamplona. Alors nous partons le cœur léger vers notre prochaine destination.

Notre livre-guide nous conseille sur une partie du trajet d’emprunter le chemin de Saint-Jacques. À notre grand regret, nous choisissons de l’écouter… Il s’agit d’un chemin piétonnier où les vélos n’ont rien à y faire. Surtout avec une remorque et des sacoches.

Il y a des grosses roches qui entravent notre chemin, un précipice sur notre droite. La roue droite de la remorque s’est retrouvée à rouler au dessus du vide 3 ou 4 fois. Et pendant ces 2-3 kilomètres, nous nous posons sans cesse la question à savoir s’il serait plus sage de faire demi-tour ou non. Bref, nous sommes un peu remonté contre les concepteurs du guide. Qui visiblement, n’ont ni bagages, ni enfants à trainer et voyagent en VTT!

Fort heureusement, passé ce petit épisode intense, nous arrivons sur une belle piste cyclable qui doit nous mener au centre de Pamplona. Sur notre chemin, nous croisons une femme qui nous répète sans cesse : muy valiente, muy valiente! Mais nous n’arrivons pas à comprendre de quoi elle parle… Nous apprendrons par la suite que cela signifie : Quel courage! Quel courage! Nous sommes ému.e.es par ces nombreuses marques de sympathie!

Notre arrivée dans la ville est fracassante : une grande côte pour monter dans les remparts. À pieds donc! 🙂

2. La capitale de la Navarre : Pamplona

Suite à cette aventure forte en émotions, nous décidons de faire étape à Pamplona pour quelques jours. Aussi, ma cheville a un peu ramassé dans la montée et est très heureuse de cette pause bienvenue.

Nous dormirons le premier soir dans une auberge du centre ville et reverrons nos amis pèlerins rencontrés la veille à Zubiri.

Les jours suivants, nous serrons accueillis par Owen, un warmshower presque végane, végane à la maison en tout cas, qui sera ravi de nous faire découvrir la ville et ses environs. Qu’est-ce qu’on a bien mangé chez lui! Et discuté de nutrition végétale, du véganisme en société, des questions relatives aux rencontres sociales. Il était surpris d’apprendre que nous avons beaucoup d’ami.e.s véganes. Et qu’en un mois de rencontres chez toutes sortes de personnes, tout le monde s’est prêté au jeu et personne ne s’est offusqué, au contraire.

3. Escalade à Etxauri

Owen nous parle alors d’un super spot d’escalade à quelques kilomètres de Pamplona : Etxauri. Nous pouvons nous y rendre à vélo, alors nous faisons le trajet ensemble. Et Owen Yaëlle sera la première ravie de pouvoir promener Yaëlle Owen dans les montagnes!

4. Changement de plans

C’est alors que nous recevons un message crucial qui changera à tout jamais nos plans initiaux… Samy,  un bon ami grimpeur de Montréal, nous invite à le rejoindre à Chulilla, près de Valencia, pour escalader des falaises pleines de colonnettes.

Nous devons choisir entre continuer de descendre à vélo jusqu’à Séville par le chemin de Compostelle comme initialement prévu, et prendre le train pour rejoindre Samy avant la fin de son voyage… À Séville, nous prévoyions visiter la famille du cousin de Clément qui y vit, ainsi qu’une amie du Québec de passage dans les environs, qui a un petit garçon de l’âge de Yaëlle. Nos finances et le plan général de notre année nous empêchent faire les deux.

Finalement, nous nous rendons compte que nous nous sentons un peu à côté de l’esprit du chemin de Saint-Jacques. La plupart des pèlerins suivent une sorte de quête personnelle tandis que nous souhaitons profiter de la vie et militer pour un monde plus juste. Bref, nous nous sentions légèrement pas à notre place face aux autres malgré notre Crédential, notre passeport de pèlerins durement acquis.

Après beaucoup de discussions et le cœur lourd à l’idée de ne pas revoir nos ami.e.s et la famille, nous avons alors pris le train pour Valencia et ce ne fût pas sans heurts.

Alors que la première partie du trajet s’est passée sans encombre, sur le quai de Zarragoza, les contrôleurs nous ont affirmé qu’il ne serait pas possible de faire monter la remorque de Yaëlle dans le train… Nous l’avions un peu mauvaise et nous sommes senti.e.s un instant complètement démuni.e.s face à la situation.

Jusqu’au moment où je leur ai montré qu’il est possible de plier la remorque. C’est alors que l’ambiance s’est détendue au moment même où le train est arrivé en gare.

Notre séjour à Chulilla sera dans le prochain billet, mais la curiosité de la chose voudra que mon premier 8a à vue (grimpé à Chulilla) s’appelle « Entre dos caminos ». Comme quoi des fois la vie… nous fait prendre les bons chemins! 🙂

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Catégorie(s) : Carnet de voyage, Escalade

Commentaires (4)

  • Valery . 2 mai 2016 . Répondre
    My gawd que c’est beau, les photos de Yaelle et Clement en escalade.
    waaw:)
    • (Auteur) Clément Courte . 6 mai 2016 .
      Merci Valéry pour le commentaire! 🙂
  • Ursula . 6 mai 2016 . Répondre
    Que bien savoir, que vous etes bien! Moi, je voudrais retournez avec vous a Chulilla! Que belle lieux! Jan et moi nous sommes revenu a l Autriche apres quelques jours. Nous avons tenu uns bons semaines en maroc, mais finalment nous sommes ete un peu fatigues de voyager et c etait bom retourner chez nous. Nous vous souhaites bons temps en Chulilla et dans votres chemins! Un besito!
    • (Auteur) Clément Courte . 6 mai 2016 .
      Salut Ursula et Jan,

      Thanks for the messsage and the news! We are now in the Pyrénées, in France again. And we visit some eco-villages. We spend the last month climbing in Margalef and Siurana. We will let you know if our road goes by Autria one day. Thanks for the carob and plastic bottle. 🙂 We were sorry to miss you. We wanted to write to you and you know the travel, the baby, all the stuff…

      Take care of yourselves and see you!

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