Tester son vélo avant de partir : incontournable !

11 janvier 2016.Clément Courte.5 J'aime.1 Commentaire
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Durant nos démarches administratives prolongées, confiné.e.s chez mes parents, nous en avons profité pour faire tout plein de petites balades aux alentours. Pour s’entrainer, tester notre matériel et définir ce dont nous avons réellement besoin, nous avons entrepris deux « mini » voyages. Fort heureusement!!

1. Un aller-retour chez mon cousin Julien

Sur les conseils de mon cher papa, le temps d’une fin de semaine, nous sommes allé.e.s rendre visite à mon cousin et sa copine, à Ouvrouer les champs (vu de même, ça a l’air bien paumé) et y avons passé la nuit pour revenir le lendemain. Le trajet faisait, en théorie, une quarantaine de kilomètres. Dans les faits, cela représentait plutôt 45km (sans les détours). Mais peu importe, cela était largement faisable en une journée, full chargé.e.s et tranquillou. Oui full chargéé.e.s, avec deux remorques, tout le stock de camping, d’escalade, plein de bouffe et même des trucs inutiles histoire de bien nous faire les mollets.

1.1. L’aller : des détours et de la joie

À l’aller, nous avons mis un peu plus de 3h pour rejoindre Ouvrouer et ce, en s’étant un peu perdu.e.s à la sortie d’Orléans. Même avec le guide de la Loire à vélo, la sortie du pont Thinat pour rejoindre l’île Charlemagne est très mal indiquée dans ce sens et nous nous doutons que de nombreux.ses cyclistes doivent également s’y perdre. Nous nous sommes retrouvé en pleine ville et avons un peu cherché notre chemin pour rejoindre la Loire à vélo. Nous avons même pu expérimenter des bouts de pistes de VTT qui sillonnent l’île Charlemagne (Yaëlle a adoré). 🙂

Mais nous n’avions pas vraiment de raisons de nous plaindre, il faisait super beau et nous avions du chocolat et des clémentines (notre carburant-motivateur principal).

Le midi, nous avons trouvé une belle aire de repos, juste avant de quitter l’île Charlemagne. Yaëlle en a profité pour se réveiller, téter et faire son pipi. Isis nous avait préparé des gâteaux pour nous permettre de survivre (en plus des clémentines et du chocolat).

Après l’île Charlemagne, la Loire à vélo de ce côté d’Orléans devient encore plus agréable et très nature. Nous nous retrouvons un bon moment sur le haut de la « levée ». Cette étrange route en hauteur permet de contenir les crues de la Loire et ainsi épargner les villages environnants. Bon, il y a bien tout pleins de carrières de sable par-ci par-là. Mais à part ça, c’est vraiment très joli et très tranquille. On vous le jure!

Comment ça, vous avez pas de casques?

Comment ça, vous avez pas de casques?

1.2. La soirée chez Julien et Manon

Nous sommes arrivé.e.s comme prévu en fin de journée, avant la tombée de la nuit. Et comme le village est minuscule, nous n’avons pas galéré à trouver leur maison (en face de l’église). Julien et Manon nous attendaient avec un délicieux repas végétalien. Cela faisait bien deux ans que nous n’avions pas vu mon cousin. Nous n’avions jamais rencontré sa copine. Et ils étaient enchanté.e.s de pouvoir parler bébé avec nous étant donné que Manon est enceinte… Aussi, mon cousin Florent, ma cousine Delphine, son mari Florent (oui ça fait deux Florent) et leur fille Jade sont venus souper avec nous. Bref, nous avons passé une superbe soirée pleine de retrouvailles et de souvenirs d’enfance.

1.3. Notre retour à Mareau : beaucoup de vent et un bobo

Le lendemain matin, pour le retour, il faisait nettement moins beau mais la motivation sans faille était là. Nous avons vite déchanté. Arrivé.e.s sur la levée, nous avons fait face à un vent qui nous a bien ramolli et ralenti. Et qui nous a fait relativiser nos perspectives quand au nombre de kilomètres réalisables par jour. Nous avons mis 4h30 pour rentrer, 1h30 de plus qu’à l’aller. Et sans se perdre avant Orléans…

Enfin, pour clôturer cette journée folle, Isis a fait une chute à vélo (quoi, elle n’avait pas de casque?). Aucun bobo pour Isis, mais un gros bobo pour une des sacoches. Un des crochets s’est brisé… 🙁 Heureusement qu’on avait une remorque pour la transporter!

Morale de l’histoire : il faut redoubler d’attention lorsque l’on traverse un pont à vélo par grands vents.

2. Un aller-retour… à Tours !

Notre deuxième mini-voyage est autrement plus ambitieux : rejoindre Tours en deux jours (un WE) pour faire le suivi du petit cœur de Yaëlle et revenir deux jours plus tard, en deux jours toujours. Je ne sais pas si c’est très clair?

2.1. Mareau->Blois : trop fastoche

En décembre, les heures de jour sont précieuses. C’est pourquoi nous avons décidé de partir à l’aube. Nous avions prévu de retrouver mon ami Renaud sur le chemin. Pour le coup, la météo était clairement de notre côté : de la chaleur et du beau temps pour tout le WE et la semaine!

La première partie (de Mareau à Beaugency) est passée à la vitesse de l’éclair. Effectivement, nous avons eu maintes occasions de faire le trajet ou des parties du trajets. Nous n’étions pas encore dans le mode « découverte ».  Quitté Beaugency, le fun a alors vraiment commencé. Nous avons longé une centrale nucléaire et Yaëlle a pu tester un nouvel aménagement dans sa remorque : une table à langer sur le siège passager (oui, on fait croire à Yaëlle qu’elle conduit mais chut, il faut que ça reste entre nous!). Cela s’avère tellement super pratique et génial. Plus besoin de trouver un banc pour la changer. Et pas besoin de s’en faire avec les espaces mouillés. Bref, c’est trop l’invention du siècle!

À midi, nous avons été rejoindre mon ami Renaud, à St-Dyé-sur-Loire. Malheur à moi, je n’avais pas le bon numéro de téléphone (je ne sais pas pourquoi mais depuis plusieurs jours, mon téléphone a décidé de transformer pleins de numéros de mon répertoire). Bref, après une initiation épique de Facebook à mon papa, nous avons finalement réussi à rejoindre Renaud pour manger et passer un agréable moment.

Depuis St-Dyé, il nous restait une vingtaine de kilomètres pour rejoindre La-Chaussée-St-Victor. Nous avons été accueilli.e.s par Benoit et Alix, via le site Warmshowers.

Benoit et Alix ont fait le tour du monde, en tandem couché, pendant un an. Et cela a été une belle occasion de discuter de leurs trouvailles, conseils et aventures qu’il-elle avaient à nous partager. Nous avons aussi beaucoup discuté d’éducation (Alix est enceinte et tous les deux travaillent dans l’éducation), de religion, de véganisme et de pleins d’autres choses joyeuses.

Il-elle nous ont également partagé l’une de leur règle de vie en voyage à vélo, que nous avons vite adopté : à midi, on cherche une place où manger et on s’arrête à la première que l’on trouve. Cela permet de garder le moral et de ne pas faire l’erreur de regretter de ne pas s’être arrêté à telle ou telle place et de se retrouver à galérer, avoir faim et se pitcher des roches. 🙂

2.2. Blois->Tours : des côtes impromptues et une grosse journée

Nous le savions, Blois-Tours serait notre « crux » du voyage (un crux, c’est la partie difficile d’une voie d’escalade. Et les grimpeurs et grimpeuses ont la fâcheuse tendance à placer cette expression dans toutes les conversations). Ce jour-là, nous avions 76km à avaler. À notre petit rythme pépère, c’est toute une épopée.

L'unique photo de la journée : une armée de théières !

L’unique photo de la journée : une armée de théières !

Le hic? Nous ne nous attendions pas à d’aussi grosses côtes et nous avons appris de nos erreurs. D’abord, notre remorque était bien trop chargée. Ensuite, mon vélo avec des roues de 700 offre un rapport trop limité dans les côtes avec une remorque. Nous avons dû pousser le vélo et ce n’était pas très rigolo, sachant le chemin qui restait à parcourir. Yaëlle a néanmoins été un ange, comme toujours. Et nous avons même pris le temps de faire une bonne dernière petite pause avant d’arriver à Tours. Cela nous a redonné de l’énergie (merci le chocolat et les gâteaux) et nous a permis d’accorder plus de temps à notre fille pour une aussi longue journée. Nous sommes donc arrivé.e.s dans la nuit pour rejoindre mon grand frère Cyrille.

Morale de l’histoire : Isis va traîner la remorque, afin de profiter du meilleur rapport de transmission de son vélo. Nous allons enlever le maximum de poids dans la remorque et mettre les 4 grosses sacoches sur mon vélo (2 à l’avant, 2 à l’arrière). Nous allons vider la poche à eau et nous arrêter plus souvent demander aux autochtones un peu d’eau pour continuer la route.

En tout, nous avons mis 10h pour faire les 135km nous séparant de Mareau. Tout un exploit!

2.3. Le rendez-vous chez le cardiologue : plein de bonnes nouvelles

En gros, Yaëlle va super bien. Son petit cœur se remet à merveille de son opération (elle a été opérée au cœur à la naissance car elle avait une malformation cardiaque du nom de transposition des gros vaisseaux). Et le cardiologue nous donne rendez-vous pour faire le suivi dans 6 mois.

2.4. Le retour : pschiiiit mais c’est pas si pire

Pour le voyage du retour, nous avons pris en compte nos erreurs de l’aller. Nous avons mis en place notre nouvel agencement des vélos. Pour le mieux!

On roulait super bien. Jusqu’à ce que Pschiiiiit… la remorque ne crève! Et la galère jusqu’à Blois commença. Heureusement, comme souvent, il y a eu plus de peur que de mal. Le pneu était complètement usé (nous avions prévu de les changer avant le grand départ mais bon) et causait crevaison sur crevaison. Bref, à court de chambres à air et de rustines, nous avons dû gonfler et regonfler le pneu à tous les 5-6km pendant une quarantaine de kms.

Fort heureusement, nous avions le vent dans le dos et nous sommes arrivé.e.s à Blois aux alentours de 4h. Nous avons réussi à trouver un magasin de vélo ouvert et changer le pneu. Fiou!

Et le dernier jour, nous étions tellement en feu que nous avons réussit l’exploit d’arriver à Mareau avant midi. En forçant un peu quand même. Bien motivé.e.s par l’idée de se retrouver au chaud, proche de la cheminée, autour d’un bon repas avec mes parents.

3. Tester c’est bien, réagir c’est mieux !

Suite à ces deux petits voyages, nous avons pu en tirer des leçons :

  • Un compteur peut être utile pour garder le moral et avoir une idée des km restant à parcourir
  • Il est bon de bien répartir le poids
  • S’arrêter à 12h pétante est une excellente idée pour ne pas virer fou
  • S’arrêter régulièrement (au moins toutes les heures) est essentiel
  • Il n’est pas utile de traîner trop de stock de réparation de vélo tant que l’on reste en Europe

Nous avons aussi pris des résolutions :

  • Il nous faut impérativement trouver un moyen de se débarrasser de la deuxième remorque (c’est déjà assez galère comme ça les côtes)
  • On va faire tout notre possible pour n’emmener que le strict nécessaire (sinon, tant pis pour nous)
  • Nos casques sont trop lourds, nous devrions en acheter des plus légers. Nos cous nous remercierons bien un jour ou l’autre
  • Nous allons prendre plus de photos (donc pédaler un peu moins) pour pouvoir vous partager notre aventure
  • Isis va garder la remorque et on l’échangera de vélo au besoin
  • Nous sommes en vacances donc s’il se met à faire trop froid lors de notre descente vers le sud, nous prendrons le train. Nous n’avons personne à impressionner. Et nous avons une petite fille qui doit continuer à trouver ça le fun de voyager avec nous à vélo.

Et vous? Que pensez-vous de faire des tests avant de partir pour de bon? Avez-vous d’autres conseils à nous donner?

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Catégorie(s) : Cyclotourisme, Rencontres
Étiquettes : #préparation

Commentaires (1)

  • Valery . 16 janvier 2016 . Répondre
    Déja hâte à votre prochaine publication!
    Vous êtes chouette, profitez bien des beaux moments.

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